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L’EXORCISME


I
LE DRAME DE LEXORCISME


Aux époques lumineuses, à l’aube du christianisme, il suffisait au Christ et aux apôtres d’un mot, d’un geste pour chasser les démons. Ils avaient la foi, ce dynamisme incommensurable. Saint Paul n’employait que des moyens spirituels ; trois locutions divines suffisaient.

« Il est écrit, l’homme ne vivra pas seulement de pain, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu. »

« Il est écrit, Satan, tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. »

« Va, Satan, car il est écrit, tu adoreras le Seigneur ton Dieu et à lui seul tu serviras. »

Plus tard le signe de la croix, l’eau bénite, les saintes Reliques, l’Eucharistie devinrent nécessaires[1].

  1. Lactance (Lib. IV, cap. xxvii) ; saint Ignace (Epître aux Philippiens) ; saint Cyprien (Sermon de la Passion) ; Origène (Job, Liv. III) ; Lactance Firmian (Liv. IV, cap. xxiv) ; Epiphane (Lib. I, t. II, hérésie 30) ; saint Chrysostome (saint Mathieu, Hom. 50) ; saint Athanase (Oraison contre les idoles) ; saint Grégoire de Nissène (Vie de Grégoire de Nazianze) ; Theodoret (Vie de Macedonius) ; saint Augustin (Sermon 181, de Tempore) disent que le signe de la croix est le premier et le meilleur moyen d’exorcisme.

    Epiphane (Liv. I, hérésie 30) conseille l’eau bénite avec la formule suivante : In nomine Jesu Nazareni crucifixi egredere dæmones ab ipso et sanus fiat. Jean, diacre (Vie de saint Grégoire le Grand), Hugue de Clugny (Mémoires) ; Palladius (Vie de saint Macaire Egyptien) sont de la même opinion.

    Le troisième moyen est l’application des saintes Reliques. En font foi : Abdias Babylonien (Liv. VII et IX) ; saint Grégoire de Naziance (Oraison sur saint Cyprien) ; saint Chrysostome (Homélie 26 aux Corinthiens, § II) ; Rufin (Liv. I, ch. xxiv) ; Socrates (Liv. III, chap. xvi) ; Evagrius (Liv. I, chap. xvi) ; Nicéphore (Lib. X, cap. viii) ; saint Chrysostome (Homélie 66) ; saint Ambroise (Sermons 77 et 91) ; saint Jérôme (Epitaphe de Paule) ; Sozomène (Biographie, Liv. VII, chap. xxvi) ; Rupert (Vie de Herebert de Coulongne, chap. xvii).

    Mais le principal et quatrième procède repose sur le S. Sacrement de l’Autel. Lire saint Ignace (Epître aux Ephésiens) ; Prosper Aquitain (Récit d’un Miracle) ; Arnould de Boneval (Vie de saint Bernard) ; saint Ambroise (Sermon 91).