Page:Bois - Le Satanisme et la magie.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE II
LA SORCIÈRE


I
LA FEMME, MÈRE, ÉPOUSE ET FILLE DE SATAN


La femme impie ou même seulement indécise n’a pas besoin d’évoquer Satan, rituellement ; l’homme s’entête dans les cercles consacrés, sur les grimoires. Elle l’a sous la main, à son service, à son amour. Quand le père veut persuader le fils, il lui est nécessaire ou de le prier ou de le gronder en forçant sa voix ; la mère, elle, n’a qu’à pleurer. La sorcière pleure et Satan est là. La sorcière — toute femme — ne saurait rester seule dans les larmes sans que l’Autre n’accourre, entraîné par sa grâce, captivé par su faiblesse, ivre de cette sexualité où il espère se reposer, se reproduire, s’éjouir. La femme triomphante, à l’aurore du monde, créa les Dieux ; Fabre d’Olivet l’explique. La femme, souffrante et vidée de religion par l’ambiant scepticisme des hommes, enfanta le Diable. J’entends son corps, sa vie terrestre, comme Marie mit au monde