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Page:Boissonnas, Un Vaincu, 1875.djvu/14

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iv
À mes Fils.

Partout où Dieu les a suscités, les grands caractères ne sont-ils pas d’ailleurs notre bien à tous ? Sommes-nous trop riches que nous puissions impunément laisser échapper du souvenir les exemples qui vivifient ? Quel que soit le nom donné parmi nous à la cause que le général Lee a servie, vous verrez que, pour lui, c’était la cause de son pays, et vous le jugerez digne d’être connu de ceux qui souhaitent de toute leur ardeur voir revivre parmi nous les deux grands sentiments qui rendent des héros aux nations attristées : l’amour du devoir et celui de la patrie.

Si vous concluez du récit que vous allez lire, que ces deux sentiments n’ont leur force entière et leur entière beauté que dans les âmes croyantes, qui appuient sur leurs espérances du ciel leurs vertus de la terre, vous aurez conclu comme moi. Et si, en mesurant ce que peuvent accomplir des hommes qui se dévouent, l’espérance pour notre pays vous devient plus facile,