pour mission de détruire les chemins de fer, les routes, les télégraphes, d’isoler enfin l’armée de Lee, et d’empêcher, par tous les moyens, que Longstreet pût accourir au secours de son chef.
On le voit, le plan d’Hooker était de ceux dont tout général peut être fier, aussi ne cachait-il pas sa confiance, et il annonçait d’avance la victoire. Le Général Lee, avec le petit nombre de ses troupes, représentait assez bien aux yeux de son puissant adversaire, une pauvre mouche au centre d’une toile d’araignée, et ce n’était pas un seul ennemi, mais trois, dont les mouvements allaient converger vers lui.
Le 2 mai, les dispositions étant ainsi prises : — Sedgwick devant Frédéricksburg, — les douze mille cavaliers attendant le signal, — Hooker occupé à concentrer ses forces à Chancellorsville, — un de ses lieutenants surprit sur la lisière de la Wilderness un petit détachement de Géorgiens et le captura. Comment une troupe de Sudistes se trouvait-elle si près de ses cantonnements ? Voilà ce que se demanda d’abord Hooker. Étonné, puis bientôt rassuré par un effet de sa