Page:Boissonnas, Une famille pendant la guerre, 1873.djvu/99

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

83
UNE FAMILLE PENDANT LA GUERRE.

occasions présumées bonnes de faire entrer à Paris ne fût-ce qu’un mot. Je n’y manque pas, ni vous non plus, chère maman.

Peut-être devriez-vous essayer par la Suisse. Le conseil fédéral doit communiquer quelque peu avec son ambassadeur. Un seul mot que cet excellent M. Kern transmettrait à mon père vaudrait mieux, même pour son reconfort physique, que trois jambons au garde-manger.

André à madame de vineuil.
Concriers (Loir-et-Cher), 31 octobre.

Chère maman,

Enfin nous marchons ! Ne vous inquiétez pas, je me porte mieux qu’au logis et serai la prudence même. Tous les jours où ce ne sera pas absolument impossible je vous écrirai un mot pas plus long que celui-ci qui vous dira seulement que votre fils vous aime de tout son cœur et que ses membres sont au complet.