Page:Boissy-Chefs-d'oeuvre dramatiques-1824.djvu/74

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figure est si extraordinaire, que je ne puis m’empêcher d’en rire.

Rosbif.

Vous êtes une impudente, avec toute votre politesse.

Finette.

Mais, monsieur…

Rosbif, l’interrompant.

Je m’appelle Jacques Rosbif, et non pas monsieur. Je vous ai dit cent fois, ma mie, que ce nom-là m’affligeait les oreilles : il y a tant de faquins qui le portent…

Finette, l’interrompant à son tour.

Eh bien ! Jacques Rosbif, puisque Jacques Rosbif il y a, regardez-vous dans votre miroir, et rendez-vous justice. Il vous dira que vous n’êtes ni assez bien mis pour être présenté à la fille d’un lord, ni assez aimable pour être son mari. Je veux vous faire voir un jeune marquis de chez moi, qui loge dans cet hôtel. C’est là ce qui s’appelle un joli homme ! et si ce n’est encore rien en comparaison de nos jeunes seigneurs de la cour.

Rosbif.

Je gage que c’est cet original de marquis de Polinville ? Je ne serai pas fâché de le voir. On m’en a fait un portrait assez ridicule.