Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/148

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« Au reste, mon cher fils, après avoir mis ce corps en terre, fais ce que Dieu t’inspirera. S’il veut que tu retournes vers ton père, obéis-lui. Tu as des qualités qui te feront reconnaître. Tu es son image ; en te voyant, il saura que tu es son fils. »

En disant ces mots, Geneviève fit mettre son Bénoni à genoux et mouilla son petit visage du reste de ses larmes. Représentez-vous la pitié que donnait ce spectacle : Geneviève, malade, mourante, attend la fin de ses misères, et elle est épouvantée de l’abandon où va être son fils.

La mort allait lui donner le dernier coup, mais Dieu l’arrête ; il veut que la justice commence pour elle.

Deux anges, brillants comme le soleil, entrent dans sa retraite et la remplissent de rayons et de parfums. « Vivez, Geneviève ! lui disent-ils, vivez, Dieu le veut. » Et ils disparaissent. Geneviève se relève guérie, heureuse, transfigurée.


XXXII

Sifroy va à la chasse dans la forêt.

En ce moment, par un arrêt de Dieu, la mauvaise sorcière qui avait trompé Sifroy fut mise dans les mains de la justice. Condamnée à être brûlée et attachée au poteau infâme, elle demanda à faire