Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/149

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des aveux ; on la détacha un instant ; alors elle confessa le plus grand de ses crimes, et déclara que rien n’était vrai dans ce que les charmes de sa magie avaient fait voir au comte.

Sifroy, instruit en diligence de cette confession, sentit son cœur traversé par les aiguillons ardents du remords.

Il y avait déjà deux ans que Golo, craignant un châtiment, avait quitté son service et qu’il vivait chez lui. Sifroy le fit prier d’être d’une grande chasse. Golo arrive sans défiance ; on le saisit, on l’enchaîne, on le jette dans la tour.

C’était le temps de la fête des rois. Sifroy voulut réunir toute sa famille à un grand banquet, et pour qu’il y eût bonne et belle venaison sur la table, il résolut d’aller à la chasse dans le bois.

Le jour qu’il avait choisi pour cette chasse étant arrivé, Dieu prépara les choses d’une façon pleine de douceur. Et voici comment Sifroy reconnut Geneviève.


XXXIII

Sifroy reconnaît Geneviève.

Le palatin entre dans la forêt ; bientôt il aperçoit la biche qui était la nourrice de Bénoni ; effrayée par le cheval de Sifroy, la biche disparaît dans les fourrés. Sifroy, voyant un si beau gibier, s’élança