Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/153

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Geneviève, rétablie dans ses honneurs, pardonne au traître Golo.

Quelques jours s’étant ainsi écoulés dans les plaisirs et les délices, le palatin commanda que l’on tirât Golo de prison. On l’amena dans la chambre où se trouvait la comtesse avec toute sa cour, qui était venue féliciter Sifroy. Là, ce traître fut saisi de toutes les frayeurs d’une mauvaise conscience. Les artifices ne lui servent plus de rien ; il ne peut nier un crime qui a les hommes, les animaux et les poissons pour témoins. Sans oser même arrêter la vue sur celle qu’il avait autrefois si indignement trahie, il tomba de peur et de faiblesse. Geneviève, ne pouvant sans pitié voir un misérable, tâche de faire révoquer la sentence de mort et dit à Sifroy :

« Mon seigneur, permettez-moi, je vous prie, de vous demander la vie de Golo. En un mot, mon cher Sifroy, je veux qu’il vive et qu’il doive à ses larmes le salut qu’il a refusé aux miennes. »


XXXVI

Punition de Golo, qui est mis à mort.

Golo, voyant que Geneviève, au lieu de le condamner,