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XXXIV

Bénoni dans les bras de Sifroy.


Certes, Sifroy eut besoin d’une grande force pour modérer sa joie, lorsqu’il vit Bénoni qui apportait des racines à sa mère. Combien de douces et amoureuses larmes ne répandit-il pas ? combien de caresses et de baisers les suivirent !

Puis, soufflant dans sa trompe, il appelle les chasseurs. Toute la forêt retentit de sa voix. Enfin la chasse arrive jusqu’à lui. On s’arrête devant cette femme, devant cet enfant qui est suspendu au cou du palatin, et devant cette biche qui joue avec les chiens de la meute. Quelle admiration lorsqu’ils reconnurent Geneviève !

Tous les parents et amis du palatin ne manquèrent pas de se rendre au festin de la fête des Rois, et ils se réjouirent en revoyant la belle et bonne comtesse qui présidait à ce repas et qui était plus belle encore qu’autrefois. La fête dura une semaine entière. Ce qui étonna tout le monde c’est que Geneviève ne pouvait plus goûter ni chair ni poisson.


XXXV