Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et à la fin ne furent plus aperçus. Les Français n’en tinrent pas grand compte et marchèrent pour faire lever le siége de Ségovie, s’il n’était déjà levé. Burgos[1], chemin faisant, leur fut ouverte ; c’est une des bonnes cités du pays. Le roi la reçut à merci, parce qu’elle avait obéi vite.


V.
Comment les ambassadeurs des barons d’Espagne vinrent vers le roi de France.

Quand le roi de France et celui d’Espagne eurent séjourné huit jours en la ville de Burgos, ils se remirent en route. Une partie des villes qui étaient en rébellion ouverte furent prises ensuite et remises en obéissance par le roi de France, qui les punissait, et même faisait périr les rebelles, et pardonnait aux autres, tellement que bientôt, de toutes les villes, on apporta les clefs au roi très-humblement. Huit jours après ils arrivaient devant Ségovie ; en chemin, ils trouvèrent les messagers des barons d’Espagne, qui venaient vers le roi pour traiter de la paix, tout en se plaignant du roi d’Espagne. Mais, en fin de compte, le roi de France, qui était sage, vit leur malice et leur dit

  1. Note 41 : Ville considérable de la Vieille-Castille, entre Ségovie et les Pyrénées.