Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


NOTICE.

Le texte de l’Histoire de Griselidis que nous donnons ci est celui qu’a donné Le Grand d’Aussy dans son choix de fabliaux et contes, réimprimé en 1829[1], et celui qu’il attribue à Mlle de Montmartin[2].

Le premier texte français de cette touchante histoire date de 1484. On en a fait des éditions nombreuses avant qu’il entrât dans la Bibliothèque bleue, et il a eu l’honneur d’être mis en vers par Perrault.

C’est encore, à ce qu’il paraît, un conte d’origine française, quoique bien des gens s’imaginent qu’il nous vient directement de Boccace. L’ingénieux conteur italien inventait rarement les sujets de ses histoires ; il les empruntait à droite et à gauche, en Italie ou ailleurs, et la plus abondante des sources où il ait puisé est précisément cette riche collection de petits romans et de fabliaux français qui, au moyen âge, faisaient déjà de notre nation la nation la plus littéraire, la plus spirituelle, la plus habile de l’Europe.

Le Grand d’Aussy s’exprime très-catégoriquement au sujet de Griselidis. « Du Chat[3], dit-il, dans ses notes sur

  1. Note 48 : Chez Jules Renouard, 5 vol. in-8. L’Histoire de Griselidis est à la page 297 du tome II.
  2. Note 49 : En 1749.
  3. Note 50 : Le Duchat (1658-1736).