Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/299

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Après ces paroles, il la fit mener au palais, où les matrones la dépouillèrent de ses habits rustiques pour la parer de riches étoffes et de tous les ornements nuptiaux. Elle rougissait, elle était toute tremblante, et vous n’en serez pas surpris.


IV.
Noces de Griselidis.

Le mariage et les noces furent célébrés le jour même. Le palais retentissait de toutes sortes d’instruments. De tous côtés on n’entendait que des cris de joie, et les sujets, ainsi que leur seigneur, paraissaient enchantés.

Jusque-là Griselidis s’était fait estimer par une conduite vertueuse ; dès ce moment, douce, affable, obligeante, elle se fit aimer encore plus qu’on ne l’estimait, et, soit parmi ceux qui l’avaient connue avant son élévation, soit parmi ceux qui ne la connurent qu’après, il n’y eut personne qui n’applaudît à sa fortune.

Au bout d’une année elle donna à son époux une fille qui promettait d’être un jour aussi belle que sa mère. Quoique le père et les vassaux eussent plutôt désiré un fils, il y eut cependant par tout le pays de grandes réjouissances.