Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/61

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ses épaules, il tombait par devant et par derrière jusqu’aux pieds, tandis que sur les côtés il s’arrêtait au-dessus du genou. Dans la main droite se portait un bâton de pommier à nœuds symétriques, droit, et garni d’une pomme d’or ciselée avec art et enrichie de pierres précieuses.

J’oublie les bracelets, les colliers, le bonnet et le manteau de fourrure pour l’hiver.

Mais Dagobert, qui aimait ses aises, ne s’affublait de ces vêtements que pour les cérémonies ; d’ordinaire il avait de grandes bottes, la braie ou culotte gauloise, et une veste plastronnée de cuir velu ; une ceinture de peau de daim, bouclée par devant, et à laquelle s’attachait son épée, retenait cette veste ; un chapeau fourré lui couvrait la tête. Ainsi vêtu, il montait à cheval et allait à l’église, à la chasse, à la guerre. Il chantait volontiers, et même sur les grands chemins, à la tête de ses compagnons. Saint Éloi ne le quittait guère. On pense bien que lorsque le roi entonnait sa chanson, les hôteliers, les cabaretiers, les cuisiniers et autres gens sortaient de leurs maisons et lui offraient le vin du seigneur. Dagobert vidait lestement son verre, et continuait son chemin. Il n’avait de gardes ni visibles, ni invisibles, et quelqu’un lui ayant dit qu’il ferait bien de placer sous sa veste de buffle une fine cotte de maille d’acier, il répondit en frappant sur sa poitrine : « Crois-tu donc qu’il y ait un bras