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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/10

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le Trône, & Tanaſtès (a) dans ſa retraitte, croiſſoient également, & quant à l’extérieur, il n’étoit pas poſſible de les diſtinguer ; mais l’âge venant à déveloper leurs inclinations, on vit bientôt la différence infinie qui étoit entr’eux. Tanaſtès inſtruit par Oromal dans tout ce qui peut faire un honnête homme & un grand Prince, ſe portoit ſi naturellement au bien, qu’on auroit aiſément connu qu’il étoit fait pour commander aux autres : l’air de bonté qui brilloit en lui, ſembloit être un préſage certain de l’amour que lui porteroit un jour ſon Peuple.

Pour Agamil livré aux Courtiſans, élevé dans la moleſſe, & reſpecté juſques dans ſes défauts par ceux mêmes qui devoient l’en corriger, il s’abandonna d’autant plus volontiers à ſes caprices,

  1. (a) Tanaſtès, véritable Roy.