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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/11

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que perſonne n’oſoit lui montrer ſon devoir : incapable de toute occupation ſérieuſe, le plaiſir ſeul piquoit ſon goût ; il s’y livroit avec une vivacité qui tenoit de l’emportement : on n’étoit bien venu auprès de lui, qu’autant qu’on pouvoit lui en procurer de nouveau.

(*) Une Fée déja antique, étoit en poſſeſſion du Gouvernement du Royaume depuis quelques années ; elle n’ignoroit pas ce qu’étoit Agamil ; mais n’ayant pû s’opoſer à l’enlevement du Prince, elle en gardoit le ſilence, & conduiſoit le Roy regnant, de façon que s’il ne faiſoit pas de bien, au moins il ne fit pas de mal, attendant patiemment que quelque heureuſe révolution rendît aux Zarimois leur légitime Souverain. Les ſoins de cette Fée, & l’humeur pacifique d’Agamil,

  1. (*) La Reine.