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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/14

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rir toutes les parties du monde pour les affaires qui ne demandoient point une puiſſance ſurnaturelle : tout cela étoit peu de choſe pour l’ambitieuſe Ardentine, elle vouloit commander ; rien, outre le pouvoir abſolu, ne pouvoit lui plaire.

Un jour qu’elle revenoit d’éxécuter les ordres de la Fée dont elle étoit chargée, elle paſſa par le Royaume de Zarim, & s’y arrêta, tant pour ſe délaſſer, que pour voir en même tems une Cour, à laquelle juſques-là elle n’avoit fait aucune attention ; l’objet où elle ſe fixa d’abord, fut Agamil : à la faveur des connoiſſances qu’elle avoit acquiſes, elle démêla facilement le fond de ſon caractère, qui lui parut tel qu’elle pouvoit le ſouhaiter pour l’accompliſſement de ſes deſirs ; auſſi ne balança-t’elle pas un inſtant ſur le parti qu’elle vouloit pren-