qu’elle y cauſoit. Il n’eſt pas tems encore, diſoit Oromal : (*) c’eſt un événement conſidérable qui doit vous rendre à vos Sujets, & je n’ai vû juſqu’ici dans votre Royaume que des choſes ordinaires ; profitez, en attendant, de ces exemples, pour n’en pas donner de pareils à l’avenir : ces leçons faiſoient peu d’effet ſur le chagrin du Prince ; il ſe taiſoit pourtant, ne pouvant pas faire mieux, & retournoit toûjours dans ſa ſolitude plus rêveur que lorſqu’il en étoit parti.
Cependant Agamil recevoit tous les jours des Députés de toutes les Provinces du Royaume, pour l’obliger à ſe marier, une ſeule tête ne ſuffiſant pas pour apuïer la Couronne, que ſa mauvaiſe conduite rendoit déja aſſez chancelante. Pluſieurs Princes lui offroient leurs alliances ; mais
- ↑ (*) Ce qui eſt effectivement arrivé.