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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/20

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Ardentine qui craignoit que ſon pouvoir ne fût balancé par celui d’une Reine, mettoit tout en uſage pour faire rejetter toutes propoſitions ſur cet article : il falut pourtant céder aux coûtumes du Pays, qui ne permettoient pas aux Souverains de reſter dans le célibat ; nouvelle embarras ſur le choix d’une Epouſe. Agamil n’auroit peut-être jamais ſorti de ſon incertitude, ſi la politique de ſes Miniſtres ne fût venuë à ſon ſecours, & le fixa enfin pour Sterlie, fille d’un Roy ſon voiſin. Cette jeune Princeſſe méritoit qu’on la recherchât par des vûës plus obligeantes qu’une raiſon d’Etat ; mais en ce tems, comme en celui-ci, le cœur avoit rarement part à ces ſortes d’alliances ; auſſi ne faut-il pas s’étonner de voir tant d’infidélités réïtérées de la part des Grands, qui ne connoiſſent de loix que celles