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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/38

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trouvé de ſa vie : comment vous portez-vous, lui dit le Silphe ? Cette demande, le troubla, il la prit pour une ironie qui lui reprochoit ce qu’il avoit fait ; & ne ſe ſentant pas le courage de répondre, il s’enfonça dans ſon lit, ſe couvrant le viſage ; il ſeroit demeuré tout le jour dans cette poſition, ſi un éclat de rire que fit Oromal ne l’eût raſſuré, il hazarda de paroître au jour ; & ne remarquant point dans la phiſionomie du Silphe cette ſévérité qu’il craignoit, il attendit avec moins de frayeur qu’il lui plût de parler. Eh bien, mon cher Tanaſtès, dit le Génie, cette nuit ſi terrible pour votre cœur eſt enfin paſſée, & la tranquilité avec laquelle je vous ai vû dormir, m’aſſure qu’il ne vous y eſt arrivé rien de fâcheux, cette raillerie le déconcerta de nouveau, & penſa le faire diſparoître pour la deu-