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Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/6

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& les Silphides étant par nature à l’abri de toutes les incommodités des mortels, ne pouvoient leur donner une idée juſte de ce qu’ils voyoient ; la curioſité cependant piquoit tous les Spectateurs aëriens. Amariel s’en apperçût ; & feignant de céder à leurs empreſſemens, mais en effet pour ſatisfaire le ſien, dépêcha Célénit, le Meſſager ordinaire de la Troupe, pour aller s’éclaircir de la vérité ; il partit, & revint preſqu’au même tems aprendre que tout ce tumulte étoit cauſé par l’accouchement de la Reine de Zarim, qui attiroit l’attention de tout ſon peuple, l’Enfant qu’elle alloit mettre au monde devant être leur Souverain preſqu’en naiſſant. Célénit n’avoit pas achevé de rendre compte de ſa commiſſion, lorſque l’on vit paroître cet Enfant tant ſouhaité, qui étoit un