Page:Bonaparte - Réponse de Louis-Napoléon Bonaparte à M Lamartine, 1848.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 13 —

Monsieur, la haute estime que je vous porte, et je vous prie de recevoir l’assurance de mes sentiments distingués.

 
« Louis-Napoléon Bonaparte. »





LETTRE
DE
LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE
AU JOURNAL Le Loiret.


Le conseil général de la Corse ayant émis à l’unanimité, dans la session de 1843, le vœu que la famille de Napoléon fut rappelée de l’exil, et que Louis-Napoléon fût rendu à la liberté et à la jouissance de ses droits de citoyen français, le journal le Loiret s’occupa à cette occasion du prisonnier de Ham, et lui demanda à quel titre il rentrerait dans la grande famille française, si les portes de sa prison venaient à s’ouvrir, et si le Gouvernement mettait fin à l’exil dont sa famille est frappée.

Louis-Napoléon adressa aussitôt à ce journal la réponse suivante, qui fut alors publiée par plusieurs autres journaux.


Fort de Ham, le 28 Octobre 1843.
 
À Monsieur le Rédacteur en chef du journal le Loiret.
 

« Monsieur,

 

« Je réponds sans hésitation à l’interpellation bienveillante que vous m’adressez dans votre numéro du 18.

« Jamais je n’ai cru et jamais je ne croirai que la France soit l’apanage d’un homme ou d’une famille ; jamais je n’ai invoqué d’autres droits que ceux de citoyen français, et jamais je n’aurai d’autre désir que de voir le peuple entier, lé-