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L’HONORABLE B. JOLIETTE.

À son langage et à ses actes, on voit que, contrairement à l’opinion d’un certain nombre de nos prétendus esprits forts, il était convaincu que l’éducation qu’il fallait à notre jeunesse canadienne, n’était pas celle donnée si imprudemment à la génération française du dix-huitième siècle, et qui, aux jours radieux de la foi, aux sublimes dévouements, fit succéder les tempêtes sociales, et amena le débordement de toutes les mauvaises passions au sein de la société que l’on corrompait dans sa source.

Non, élevé dans les principes du plus pur christianisme, habitué dès son enfance à la pratique de ses devoirs religieux, l’Honorable Joliette sentait le besoin de répandre autour de lui les bienfaits de cette religion d’amour qui, en grandissant les sentiments du cœur de l’homme, lui procure en même temps, de si douces consolations aux heures mêmes de ses sacrifices.

Il croyait à bon droit, que le premier devoir de la société était de donner à l’enfant avant toute autre connaissance la connaissance de Dieu et du bien, et qu’elle la lui devait, pour lui-même d’abord, et pour elle ensuite.

1o. « Pour lui-même, afin qu’il ne s’engageât pas sans boussole sur cette vaste obscurité de la