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Page:Bonin - Biographies de l'honorable Barthélemi Joliette et de M le Grand vicaire A Manseau, 1874.djvu/200

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MONSIEUR LE GRAND VICAIRE

leur confiance. Moyennant une somme empruntée à la banque, et quelques souscriptions qu’il recueillit dans le village, il put bâtir en 1854, un petit couvent qui fut ouvert l’année suivante, sous la conduite de cinq sœurs de la Providence qui avaient à instruire les petites filles, à élever les orphelins et à visiter les malades à domicile.

Ce modeste couvent prit bientôt des développements considérables ; et dès l’année 1863, 250 filles y recevaient une bonne éducation chrétienne : Huit orphelines y étaient entretenues et instruites, et on prodiguait les soins de la charité à huit pauvres femmes et à deux vieillards infirmes. En outre, les sœurs de la Providence de Joliette, comme celles de Montréal, font des visites journalières chez les riches pour en solliciter les largesses, et chez les pauvres pour faire couler dans leur sein les sources de la charité qui, au sein de cette nouvelle ville, sont vraiment intarissables.

Elles ont recours pour les faire jaillir, à des bazars et autres moyens qu’invente une charité vraiment ingénieuse. Un hôpital a été bâti sur le terrain de l’Asile de la Providence. On doit ce nouvel établissement à la générosité de feu M. Ed. Scallon et de sa dame. La ville est aussi intervenue pour sa part, à cette belle