Page:Bonneff - Didier, homme du peuple.djvu/279

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sions et pas autre chose. On paie une commission à cet intermédiaire, à ce banquier. Et puis après ? L’affaire marche quand même, la machine roule ; si c’est une mine, elle est creusée ; si c’est un chemin de fer, il est construit. Et un chemin de fer traversant l’Afrique, une cascade changée en source électrique font plus pour la cause de la civilisation que vingt-cinq palabres humanitaires. Il y a du coulage ? Qu’importe ! C’est comme une auto sur la grand’route, elle pue, elle fait du bruit, de la poussière, mais elle arrive au but !

Bien sûr, ça choque ta vertu. Mais il n’y a que les affaires qui mènent le monde. Et tous, nous les poussons les affaires, toi, moi, tes camarades : je te montrerai comment. Si tu veux comprendre la politique du temps présent, connais la loi qui l’inspire.

L’or est travaillé, ravagé par l’instinct de reproduction. L’or ne peut rester tranquille, il faut qu’il se multiplie. Regarde la foule des voleurs qui dépouillent la petite épargne. Pour-