Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/193

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— N’est-ce pas le vœu de mademoiselle de la Viloutrelle ?

— Vous ne me l’aviez pas dit.

— Où donc vous reverrai-je, Élie Déé ?

— Issachar…

— Oh ! assez de ce nom qui me lieroit encore à l’avenir ; assez de ce nom auquel je renonce à jamais… Michel de Nostredame est mon nom, Laure de Nostredame sera celui de la jeune fille dont vous avez accompli le message. Michel de Nostredame, vieillard, vous prie d’accepter, pour les besoins de votre route, ces vingt écus au soleil, son épargne, son unique trésor, et ajoute à ce don la demande du lieu où il vous reverra en entrant à Arles.

Le juif, assez riche peut-être pour payer à lui seul les taxes de sa ville, prit, d’une main quêteuse et avide la valeur de quatre-vingt-cinq francs, offrande du jeune homme. — Du moins, dit-il avec amertume, en agitant ces pièces d’or, cette monnoie, exposée à l’action