Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/194

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du feu, se changeroit en lingots, sa poussière, passée au tamis, produiroit encore des parcelles fusibles et escomptables, mais les cinq cent mille écus de titres, héritage d’Ochosias, alimentent la flamme sans lui survivre ; ils se roulent, se tordent dans le tourbillon agité par le vent, et le vent tombé, la flamme éteinte… rien ! — s’écria-t-il avec un rire frénétique, — rien, une insaisissable poussière… Cinq cent mille écus en poussière… les avez-vous comptés, Issachar, lorsqu’ils voltigeoient… ? Ah ! que me fait cet or ? rends-moi le papier d’Ochosias !… » Les larmes tomboient des yeux du juif, ses mains s’élevoient vers Michel.

— Calmez votre raison, Élie Déé ; vous demandez la mort, demandant ces lambeaux empestés… Ce qui est écrit est écrit : si votre étoile laisse voir à vos yeux ces mots pleins d’avenir : tu mourras riche ! remerciez le dieu de Jacob, et suivez, sans vous plaindre, mais avec confiance, le sentier poudreux où se traîne votre indigence… vous mourrez riche, je le crois aussi.