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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/249

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qui, prôné par la postérité, retentiroit comme l’airain…

— Mais qui vous dit, enfant, que je veuille déchausser mes brodequins, me réfugier dans l’ombre d’une alcôve, et renoncer à la gloire décevante que promettent l’étude et la science ?…

— Qui me le dit ?… Si j’étois votre frère, maître Michel, si l’épanchement de la confidence fraternelle m’étoit permis !…

— Parlez donc, et dites-moi ce que votre inexpérience a prévu, ce qu’a pu voir votre regard, trop prompt pour n’être pas incertain.

— Mon regard, trop prompt pour n’être pas incertain…, mon regard, a vu derrière la gaze noire d’un voile deux étincelles éblouissantes, deux de ces lueurs vives et acérées qui, la nuit, voltigent sur les tombeaux, fascinent la vue de qui les observe, attirent à elles, fuient, s’arrêtent pour attirer encore… Et, le lendemain d’une de ces rencontres, maître Michel, lorsqu’un ami, inquiet de l’absence