Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/294

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— Oui, sous le charme de ce baiser si pur et si tendre, répliqua Michel, en prenant dans ses mains la jolie tête de sa compagne, et appuyant ses lèvres sur la place où Dieu, venoit-il de dire, avoit marqué le sceau du malheur.

— Et je vivrai ! dit Anice avec la joie d’un enfant qui rit les yeux pleins de larmes.

— Tu vivras, belle, long-temps, heureuse jusqu’à la mort.

— Maître, cria tout à coup une voix sur l’escalier, — l’hirondelle qui a fait son nid dans l’un des coins de votre fenêtre, est partie en promenade depuis environ deux heures ; les pigeons de mon oncle parent leurs plumes sur les toits du voisinage, depuis le même temps ; moi, j’attends…

— Quoi ? — interrompit Michel, en entr’ouvrant sa porte.

— J’attends qu’un rayon du soleil chasse l’amour de votre alcôve.