Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ble dans les bras d’un jeune homme ! Celle que le désir de voir et l’humeur inquiète avoit si inconsidérément attachée aux pas de la fausse religieuse du Carmel devoit se consoler aisément d’abandonner l’enseignement de la Rosalina Mavredi.

Nous l’avons déjà dit, c’est sous Henri II que naquirent les muguets et les raffinés, de l’espèce abâtardie des chevaliers de François Ier. Ils couroient les belles sur le cours la Reine, et, entre deux causeries d’amourettes, ils traversoient la rivière pour aller verser leur sang sur le Pré-aux-Clercs. En commençant son règne par l’autorisation du duel entre Jarnac et de la Châtaignerie, son enfant d’honneur, qui y fut tué, Henri II mit à la mode les coups de dagues et d’estocs en camp clos ; mêmement il donna l’exemple d’une galanterie effrontée et mal séante, en affectant des passions qui se prenoient publiquement à bien d’autres qu’à la reine et à madame de Valentinois ; sautant ainsi au plein saut par dessus les règles de bonnes mœurs,