Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/121

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comme il faisoit si habilement, dit Brantôme, par dessus les fossés pleins d’eau.

Peu de temps après son arrivée à Paris, Barozzi eut bientôt fait connaissance, lui, si heureux imitateur de leurs manières, avec les plus habiles raffinés de la cour. C’étoit peu qu’il marchât et parlât comme eux, il devait encore aimer et se battre ainsi que le prescrivoit l’usage. Un mot fut hasardé par un Enguerrand sur les plis de son manteau, il choisit aussitôt ses parrains, prit un batelet, traversa la Seine, et enfonça son épée jusqu’à la garde dans la poitrine d’Enguerrand ; c’était bien, mais ce ne fut point assez : il avoit des momens dont l’emploi restoit inconnu, des regards dont la réserve accusoit la pudeur, un gîte dont l’impraticable accès irrita des amours-propres ; il fut sermoné sur tout cela : un seigneur de Montluc lui fit remarquer les beaux yeux de sa sœur Mariane, amie de madame de Valentinois. Barozzi regarda la sœur pour obéir au frère, il la suivit au prêche de Saint-Germain-l’Auxerrois,