Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/123

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épousailles ; si la jeune fille est d’aussi charmant visage, il y a cruauté…

— Et qui t’a dit, comte, s’écria le roi, que la belle Mariane ne fût point cruelle ? Le Barozzi lui plaît, elle veut un gage, et envoie sa devancière à Sainte-Marine… Ai-je bien dit, Montluc ?

— À merveille, sire !

Sainte Marine, vierge de Bithynie, vivoit dans le huitième siècle ; elle est inscrite au Martyrologe romain, à la date du 17 juillet. Introduite dans un couvent, sous le nom de Marin, avec les habits d’homme, elle y vécut selon la règle de l’ordre. Ses frères, trompés sur son sexe, l’accusèrent d’avoir séduit la fille d’un hôte qui alimentoit la communauté. Elle fut reléguée à la porte du monastère, y vécut d’aumônes pendant deux ans… Son corps fut transporté, en 1230, de Grèce à Venise.

En la cité de Paris, rue Saint-Pierre-aux-Bœufs, existoit l’église Sainte-Marine ; à son