Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/126

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et recevez des mains d’un homme que vous aimez l’anneau qui convient à vos vertus.

— Moi ! s’écria la jeune femme.

— Vous-même, — répondit le moine sans plus se troubler ; et, saisissant d’autorité une main qui vouloit le repousser, — obéissez, Mariane, le roi le veut ! La main du moine avoit laissé voir l’anneau royal, sa parole avoit laissé entendre la voix du roi. Mademoiselle de Montluc, éperdue, s’inclina : le guillemite la conduisit auprès de Barozzi, et, avec la même assurance, soulevant Clarence, il s’éloigna doucement, la confiant du geste au frère qui le suivoit.

Un des guillemites se trahit alors, et avec chaleur :

Cette femme est ma sœur !… Je suis gentilhomme ! C’est outrager mon sang ! c’est flétrir ma famille… Je suis gentilhomme, vous dis-je !

— Et hérétique ! — répondit l’autre, sur le ton de la demi-confidence, — secrètement