Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/137

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gunes de Venise, qui vint s’abattre hier devant l’autel de Sainte-Marine ? Par Saint-Marc, ma mie, vous avez d’étranges caprices ; au moment d’épouser, l’anneau de paille au doigt, un aventurier de votre ville, vous vous réfugiez sous la robe d’un moine, puis dans ce royal pavillon !… Est-ce votre intention d’y demeurer long-temps ? Répondez.

— Que vous dirais-je, madame ? Je n’ai rien voulu de tout ceci. Je suis venue en cette maison sans l’avoir désiré ; — j’en sortirai lorsque l’ordonnera celui qui m’y a fait amener.

— Avant cela, jeune fille, avant cela ! La duchesse de Valentinois n’est pas venue pour saluer en vous un astre nouveau, mais pour vous chasser de ces lieux.

— Diane de Poitiers ! dit Clarence promenant un regard assuré sur la femme qui lui parloit ; et le jeu de sa physionomie marqua la joie de la vanité satisfaite. Elle avoit seize ans, Diane en avait quarante-neuf ; Diane étoit bien belle, mais elle, elle étoit si jolie, Diane venoit lui redemander sans