Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

après avoir été trompée par un vil séducteur, on tombe impuissante, aveuglée, dans une faute nouvelle, dont un roi est le motif.

— Un roi ?… — Je ne vous comprends pas.

— Clarence est la maîtresse de Henri II.

— Quoi !… qu’avez-vous dit ? Clarence, la maîtresse du roi… Maîtresse !… Ah ! ça, mais Clarence est donc une prostituée ? Ma fille !… l’avez-vous dit ? est-ce bien vrai ?… Le peuple vous l’a dit ? il est dans la confidence de mon infamie, le peuple ?… Ah ! malheureux Nostredame !

— Mon ami, sage Nostredame,… le repentir, la pénitence et votre pardon peuvent effacer cette souillure… de la modération, de la prudence. Pour ressaisir votre enfant, il faut employer ces ménagemens que commande le despotique amour d’un souverain.

— Honte et malheur !… Laure de la Viloutrelle, pourquoi m’as-tu oublié ?… Pourquoi n’as-tu pas tué ma fille, comme tu as tué