Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

justes, seront maudits des peuples et détestés des nations : à cause de cela, s’il en est temps encore, j’ôterai la rouille de l’argent pour en former un vase pur, — ainsi que l’a écrit Salomon, monsieur le connétable.

— Que parlez-vous de mes disgrâces, maître ? avoit répliqué Anne de Montmorency.

— Elles n’ôteront rien aux mérites de votre mort, monseigneur ; un homme tel que vous meurt en brave, — fût-il tué par derrière.

L’illustre messager du roi, craignant d’en trop entendre, s’étoit porté en avant, silencieux et soucieux.

Michel, arrivé au haut de la galerie des Écossais, voyant s’interrompre la foule, s’arrêta devant un groupe isolé ; il étoit composé de Catherine de Médicis, du roi, de madame de Valentinois, de François de Guise, du prince de Condé, de l’amiral de Châtillon (Coligni), des maréchaux de Saint-André et de Thermes, de quelques seigneurs familiers