Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/182

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cape aussi de velours noir, coiffé d’un bonnet de même étoffe et de même couleur, surmonté d’une plume rouge, une dague à la ceinture, une belle épée au côté, il avoit ainsi air martial et bon air, accru encore par l’arrogance répandue dans son maintien et sur son visage, qui portoit la cicatrice d’une pierre reçue dans une rencontre entre religionnaires. — S’il étoit, comme nous l’avons déjà dit, dans la destinée des Montgommery de frapper leurs rois à la tête, il étoit dans celle des Guises d’être frappés à la joue, car, après ce François de Guise, vint Henri de Guise, le balafré.

— Illustre Nostredame, — dit Catherine de Médicis, — entre toutes ces têtes, précieuses à des titres différens, il en est quatre qui doivent surtout attirer votre attention, puisqu’à leur conservation est attaché le bonheur de notre France.

— Reine, que voulez-vous de moi ? — demanda Michel, comme s’il n’eût pas encore compris le motif de sa venue.