— Nous désirons, maître, savoir ce qu’il adviendra de nous tous, en ce monde et dans l’autre.
— Pour cette vie, madame, bien des fortunes diverses ! — et pour l’autre vie ?… vous tous, demandez à vos consciences.
— Ne nous direz-vous pas un mot plus clair que ceux de la sibylle ? dit l’amiral de Châtillon d’un ton railleur.
— Votre nom, monsieur ? — répliqua vivement Nostredame.
— Coligni.
— Et le vôtre ? — demanda-t-il impérieusement à un seigneur voisin de l’amiral. Ce seigneur dressa la tête, d’une main caressa la garde de son épée, de l’autre se prit le menton, et inclina le haut de son corps en arrière.
— Je suis François de Lorraine, duc de Guise, mon maître, dit-il d’une voix haute.
Michel les saisit tous deux à l’avant-bras,