Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/193

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— Tant pis, Nostredame, mille fois tant pis ! J’eusse aimé mieux les braver ces orages, car de l’autre côté de cette porte, près de trois enfans bien jeunes, il y a bien des tigres et des lions !…

— Et bien des morts, par accident !…

— Lequel mourra le premier d’eux tous ?

— Dieu seul, sire, compte les jours.

— Mais Dieu vous inspire, parlez pour lui !

— Je ne le puis.

— Est-ce François de Guise qui mourra le premier ?… Oh ! Nostredame, ce seroit tant mieux pour notre race ! Ces Guises, où donc, dans le ciel, est placée leur étoile ?… Seroit-elle couronnée, par hasard ? L’inévitable destinée les pousse, quoique nous en ayons, sur les marches de notre trône… Généraux, cardinaux, ils sont là, et leurs enfans au-dessous d’eux, et eux devant nous !… Mille fois, nous avons vu leur ombre s’alonger sous l’es-