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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/194

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trade royale, et nous dépasser de la tête !… Mille fois, nous avons surpris leurs regards mesurant la distance qui sépare leur tabouret de notre fauteuil !… Il y a du maître dans ces hommes-là ! Et s’il est dans notre caractère de vouloir des conseils, nous ne voulons pas d’ordres assurément… il y a encore ce prince de Condé, petit chat-tigre qui a faim de la chair du Guise, et peut-être de celle du roi !… Et l’amiral de Châtillon, dont le flegme insupportable exprime à toute heure la pensée du complot… Ces gens-là n’ont l’air de servir le trône que pour se donner le droit d’y monter. — Moins de beaux services, moins de brillante valeur et moins d’orgueil aussi !… Entre vous et nous, dites bien bas, qui d’entre eux mourra le premier ?

— Celui que désignent les lignes tracées sur cette ardoise, sire. Et s’approchant d’un meuble sur lequel se trouvoient une tablette et un stylet, Michel y traça rapidement quatre lignes. Tandis qu’il écrivoit :

— Savez-vous, — lui dit le roi, — que sur