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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/196

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pressant ses questions, Henri II bégayoit, trembloit, pâlissoit. — Nostredame ! ai-je bien lu ?… Que signifie cela ?… quel coup de cloche funèbre frappe encore à notre oreille ! c’est le troisième. Un fou, un manant, un sorcier me fut un jour amené… Il prédit ma mort dans un combat singulier… Un autre jour, François de Guise,… oui, le guisard, il paroissoit joyeux de la nouvelle !… François de Guise, revenant de chez un astrologue qui avoit son gîte près du Luxembourg, eut l’impudence de nous répéter la promesse de mortalité qui nous étoit faite par son devin… Mourir tué, Nostredame, que nous importe ! « Je ne me soucie de mourir de cette mort, plus que d’une autre ; voir même, je l’aimerois mieux, et mourir de la main de quiconque ce soit, pourvu qu’il soit brave et vaillant, et que la gloire m’en demeure !… » Mourir tué, j’y souscris !… Mais l’heure ? Nostredame, l’heure ? Le moment, le lieu ! Que l’homme ait le temps de se reconnoître, que le roi ait le temps de pardonner !… et puis encore, le temps de finir tant d’affaires mal commencées ! de réparer tant