Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/210

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telligence… je le pourrois !… tes meurtres appellent un autre meurtre ! Mais Dieu me voit et m’entend !… Dieu, qui me livre à toi, garde sa part de mon ame, et ne permettra pas que je la souille en t’imitant !… Vis, malheureuse.

— En la chambre de ma petite maison de Montpellier, sur le banc de la niche de saint Pierre, de pareils mots furent dits, n’est-il pas vrai ?

— Sous le cimetière de Salon, dans un caveau funéraire destiné à ma famille, allez, méchante femme, chercher la réponse à ce souvenir fatal !…

— Et l’excuse aussi, pour tout ce que j’ai souffert !…

— Souffrances du remords, c’est justice de Dieu !… et Dieu ne frappe que les coupables.

— Étois-je coupable ? dis-moi ! s’écria Laure de la Viloutrelle d’une voix rendue criarde par la colère. Étois-je coupable, lorsqu’à seize ans, en deuil de ma mère, je me défiois