Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/231

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présent. Minard ! s’écria-t-il en le pressant tendrement contre son sein, — Minard, vous connaissez Anne du Bourg, le conseiller-clerc ?…

— Oui ; pourquoi cette brusque question ?

— Gilles le Maître, premier président, Jean-de-Saint-André, président à mortier comme vous, — ont cependant moins d’influence que ne vous en donne votre talent…

— Cet éloge m’est précieux, Nostredame, mais comment se place-t-il ici ?

— Minard, mon unique ami, laissez ce du Bourg à sa conscience, et n’en soyez pas le juge.

— Que dites-vous, courageux et vertueux docteur ? c’est vous qui me donnez ce conseil !… moi, abandonner le parlement à l’abus des innovations ! moi, magistrat, souffrir que la plus belle des magistratures créées par des souverains soit prostituée par le désordre ! moi, laisser tomber en des mains factieuses et hérétiques le bienfait dont Philippe-le-Bel a doté ma patrie ! Non !… c’étoit déjà trop