Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne !… Mais, dussent les pleurs de la jeune fille ne pas retomber sur vous, tenez-vous en état de grâce, afin qu’à toute heure la mort vous trouve armé.

— Prophète, dois-je donc bientôt mourir ?

— Anne du Bourg a des amis. — Cette nuit, un soldat m’a abordé, et m’a parlé de venger le conseiller-clerc hérétique. — Sa devise, qu’il m’a confiée, est puritaine… Enfin, Laure de la Viloutrelle est à Paris.

— Laure de la Viloutrelle ?

— Je l’ai vue.

— Dieu lui pardonne ! je la jugerai.

— Que dites-vous, Minard ?

— Je la jugerai, vous dis-je !… Elle est ici, Laure de la Viloutrelle !… Je ferai dénouer sa trame épouvantable par le bourreau !… Je vous vengerai !

— Laissez faire à Dieu. Cette femme, en s’attaquant à moi, remplissoit sans doute une