Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/242

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Jacques d’Albon, maréchal de Saint-André, le Lucullus de la cour, l’homme de la France d’alors qui sût le mieux donner un souper galant à des jolies femmes, le mieux orner de superbetés et belles parures, de beaux meubles, ses habitations vraiment princières. Il se livroit de grand cœur aux causeries scandaleuses, l’aimable maréchal, car aux scandales oncque ne faisoit faute, et plutôt deux parties qu’une. Pour avoir les qualités du plus enjoué de la cour, il ne lui manquoit qu’un talent, celui de sauter, comme le faisoit son ami, M. Tavannes, du toit d’une maison sur les tuiles d’un autre toit, de l’autre côté de la rue ;

Pierre Arétin, d’Arezzo, surnommé, à cause de ses satires, le fléau des princes. On disoit de lui, que sa plume méchante lui avoit assujetti plus de rois que les rois n’avoient conqui de peuples. Arétin venoit d’écrire à la fois des deux mains, sa Paraphrase des psaumes de la pénitence, son Histoire de la Vierge et ses poésies licencieuses, ses dialogues, ses lettres, lorsque le ressentiment de coups de