Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/264

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— Non, mon ami, non, je ne veux pas leur laisser le souvenir de mon agonie… Combien je souffre !… Ah ! l’assassin, il a vengé du Bourg !… Nostredame, je revenois du palais, — une femme, sur les marches de la grande salle, m’a remis un placet ; elle m’a saisi la main, me l’a pressée, en me disant : — Vous avez froid, monsieur le président, et pourtant les jugemens à rendre coûtent moins que les jugemens à subir : lisez ceci, si vous en avez le temps. Ces étranges paroles m’avoient peu frappé… Nostredame, prenez ce placet dans la poche de ma robe… et lisez-le.

— Laure de la Viloutrelle ! s’écria le médecin de Salon, après avoir déployé un parchemin.

— Laure de la Viloutrelle, dites-vous !… c’est elle qui m’écrit ?

… « Neveu du sire de Beauvoisin, tu as voulu bien jeune être pour quelque chose dans le malheur d’une destinée de femme… Par tes conseils, une Laure a été trahie, — par ta