Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/266

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glotoit sous son voile, et fléchissoit en marchant.

— Le moment approche, — dit le président d’une voix bien foible, — venez, ma sœur, prononcer, au nom de la seule femme que j’aie trompée, le pardon d’un crime dont je suis repentant !

— Sœur Antonine vous pardonne, monsieur le président, les malheurs de Laurette. Elle ajoute — que loin de vouloir votre mort, elle avoit fait deux parts de son petit patrimoine : l’une d’elles, destinée à relever la chapelle de Foulayronnex, y a institué une messe annuelle pour le pardon des amans ingrats !…

— Laurette !… — s’écria Minard.

— Ne l’appelez pas, monsieur le président… la sœur Antonine seroit sourde à ce cri !

— Nostredame !… le sang m’étouffe !… ma vue se trouble !… mon ami !… illustre Nostredame !… je meurs chrétien !… je pardonne