Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/271

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mais comme on se rappelle les aventures d’un rêve, les différentes hallucinations qui avoient éclairé son esprit, il gémissoit profondément sur une faculté dont il n’avoit reçu aucune aide pour protéger sa vie et celle de Minard ; il s’en irritoit, car elle sembloit ne lui avoir été accordée qu’afin de lui rendre plus sensible l’imprévoyance humaine.

Soudain le bruit des pas de plusieurs personnes retentit dans l’escalier ; sa porte s’ouvrit, et l’hôte parut éclairant une dame masquée, enveloppée dans une mante noire, conduisant une petite fille aussi masquée.

Aussitôt que l’inconnue se vit seule avec Nostredame, elle ôta le masque de l’enfant, et se découvrit elle-même.

— Vous ici, madame la reine ! s’écria Michel en s’inclinant.

— Oui, savant Nostredame, illustre maître, Catherine de Médicis vient vous consoler de la mort de votre ami, — vous promettre que bonne vengeance en sera tirée, et, à l’occasion de ce funeste événement, elle vient aussi