Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/286

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trouva réuni sous l’estrade de la reine, offrant aux regards de la foule et des chevaliers courtisans l’aspect délicieux d’une corbeille de fraîches et riches fleurs.

Henri avoit voulu qu’avant l’instant des beaux coups de lance qui devoient faire la solennité des joutes, il y eût une répétition des combats et singularités dont la ville de Lyon lui avoit donné le spectacle au retour de son voyage en Savoie.

Ainsi, parurent dans l’arène douze gladiateurs, six desquels vêtus de satin cramoisi, les autres de satin blanc, costumes taillés à l’antique. Ils combattirent à armes différentes, la zagaie, l’épée à deux mains, l’épée et le poignard boulonnois, l’épée et le bouclier barcelonnois. Le simulacre de leur combat à outrance fut si dextrement et loyalement exécuté, les épées, les zagaies, les boucliers étoient brisés par tels coups et en tels éclats, que les regardans s’en émurent fortement, pensant que ces gens étoient des condamnés au dernier supplice ; et il n’y eut pour eux qu’un cri de grâce et de merci de tous les