Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/287

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coins des galeries. Tout à coup, après avoir tour à tour enfoncé leurs rangs, après s’être éparpillés pendant cette lutte acharnée, ils se reformèrent sur deux rangs calmes et unis, et d’une marche noble et gracieuse vinrent saluer la reine, les illustres et nouvelles épouses, le roi, les princes et l’assistance. L’admiration étoit à son comble ; voyant le sol si cruellement élabouré par ces vaillans hommes, et tant d’armes en pièces, on avoit peine à croire que ce fussent les mêmes qui venoient de combattre.

Certes, il ne falloit rien moins que ce qui devoit suivre pour faire désirer autre chose que cet attrayant spectacle ; mais après qu’une musique bien harmonieuse, venue d’Italie par les soins de Catherine de Médicis, eut reposé les yeux, enchanté les oreilles et attendri les ames, on vit soudain paroître dans la lice, sur quatre grands et beaux chevaux, quatre cavaliers au plus fier maintien, à la plus chevaleresque apparence.

C’étoit Henri II, roi de France, portant les